Vidéo UNDERSWIM

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UNDERSWIM : faire partager en 2 minutes et 13 secondes ce qu’on ressent quand on nage longtemps sous l’eau. Mettez le son, regardez en HD, et pourquoi pas avec un casque sur les oreilles (la musique vaut le coup) !

A ne jamais pratiquer seul évidemment, mais l’apnée en monopalme requiert un grand calme intérieur, et en même temps le cardio nous rappelle que c’est une épreuve stressante. On a envie de nager aussi bien que les dauphins, dans cette eau qui nous entoure, dans ce bleu, même si c’est celui d’une piscine.

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La syncope en apnée

La syncope en apnée

Graphique : D. Tournassat
Graphique : D. Tournassat

Qu’est-ce qu’une syncope en apnée ? Est-ce dangereux ? Si oui, pourquoi ? Comment l’éviter ? Voici quelques extraits choisis d’une thèse publiée par le docteur Anouk Dematteo en 2006 à lUniversité de Rennes 1 : « La syncope hypoxique en apnée sportive : description, facteurs favorisants. »

« La syncope est une perte de connaissance brutale et transitoire, spontanément résolutive avec un retour rapide à un état de conscience normal, s’accompagnant d’une perte du tonus postural. »

« L’hypoxie, dont les effets néfastes commencent à se manifester pour une PaO2 < 50 mm Hg (mémoire à court terme perturbée), provoque au dessous de 40 mm Hg une disparition du jugement critique et en dessous de 30 mm Hg une perte de connaissance. Normalement, la sensation d’inconfort provoquée par l’augmentation du taux de CO2 nous oblige à respirer avant d’arriver à ces taux d’O2. On peut alors se demander, pourquoi en apnée, il est possible d’atteindre ce seuil critique de PaO2 sans que le signal PCO2 n’intervienne. »

« Avec l’entraînement, les apnéistes développent une plus grande tolérance au CO2 et surtout un plus grand lâcher prise sur les sensations d’inconfort. L’apnéiste entraîné pourra donc accepter ces signaux de soif d’air jusqu’à ce que l’O2 parvienne au seuil critique de la syncope. »

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André Van Lysebeth, le Yoga, Pranayama, les ions négatifs, et l’apnée

André Van Lysebeth, le Yoga, Pranayama, les ions négatifs, et l’apnée

André Van Lysebeth (né en 1919 et mort en 2004, auteur entre autres des ouvrages « J’apprends le yoga » et « Je perfectionne mon yoga ») est le premier à avoir su amener et transposer le yoga oriental en occident de façon authentique et profonde. Avant lui, les auteurs occidentaux ayant essayé ne l’ont fait qu’à partir de connaissances superficielles. Quant aux hatha-yogis hindous, ils s’adressaient à des lecteurs indiens ayant déjà une formation poussée et vivant dans un milieu favorable à la pratique du yoga. Ne parlons même pas des textes sanskrits anciens sur lesquels s’appuie tout enseignement authentique du prânayâma, car ces textes sont intentionnellement hermétiques afin d’être gardés secrets…

Nous vous livrons quelques extraits choisis tirés de l’ouvrage “Pranayama : la dynamique du souffle”, paru aux Editions Flammarion en 1971, et intentionnellement orientés « scientifiques » qui nous permettent à nous, occidentaux, de faire le lien et de comprendre ce qu’est le prana.

(…) “J’ai bien l’impression d’avoir été Ie premier à établir une corrélation entre certaines découvertes scientifiques et la théroie yogique du prana. M’appuyant sur des recherches occidentales, effectuées sans aucun lien avec Ie yoga, j’ai la conviction qu’une des formes, sinon LA forme principale du prana atmosphérique est constituée par les ions negatifs libres, ces minuscules paquets d’énergie électrique vehiculés par les atomes d’oxygène de l’air, et que cette énergie est assimilée par notre organisme.” (…)

(…) Le Prana est au yoga ce que l’électricité est à notre civilisation. Imaginons que la machine à remonter Ie temps de Orson Wells nous mette en présence d’un yogi, deux mille ans avant notre ère. Imaginons que nous lui decrivions notre civilisation, avec les avions, Ie téléphone, la radio, la télévision, les aspirateurs, les frigos, les voitures, sans oublier les satellites et les fusées spatiales, en passant par les lampes de poche, les microprocesseurs, les tramways et les mixers, mais en « oubliant » de lui parler de I’électricite : il aurait une vue bien faussée de notre civilisation. II ne comprendrait rien à son moteur essentiel, cette energie électrique qu’il nous arrive par ailleurs d’oublier, sauf en cas de panne de courant ! (…)

(…) Le mot pranayama se compose de « ‘prana », et de « ‘ayama » qui veut dire longueur, expansion, retention, mais aussi contral. « Pranayama  » est donc la science yogique du centre du prana dans I’être humain. Vous remarquerez que nous n’avons pas écrit « corps humain », car Ie pranayama vise plus que Ie physique. Le pranayama est la plus vitale des sciences, car en fin de compte toutes les énergies qui se manifestent sous forme de vie sont d’ordre pranique : consciemment tout être vivant manipule du prana, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, sans cependant faire du pranayama. Le but du yoga est d’intensifier et de contrôler CONSCIEMMENT ce métabolisme pranique pour décupler les énergies physiques, mentales et psychiques de l’adepte. Traduire pranayama par « exercices respiratoires » ou « contrôle du souffle » donnerait une vision étriquée de la question, car Ie contôle du souffle n’est pas Ie but, il n’est qu’un moyen, particulierement efficace, certes, pour arriver à contraliser et à répartir les energies vitales. (…)

(…) Swami Sivananda dit : « Prana est la somme totale de toutes les énergies contenues dans l’univers. » Lorsque nous écrivons Prana avec une majuscule, nous désignons cette Energie Cosmique prise dans son ensemble, et prana avec une minuscule en indiquera les manifestations. (…)

(…) Le prana est présent dans l’air et pourtant il n’est ni l’oxygène, ni l’azote, ni aucun des constituants chimiques de l’atmosphère. Le prana existe dans la nourriture, dans l’eau, dans la lumière solaire, et cependant il n’est ni Ies vitamines, ni la chaleur, ni les rayons ultraviolets. L’air, l’eau, les aliments, la lumière solaire vehiculent Ie prana dont depend toute vie animale ou même végétale. La source la plus importante de prana vital est l’atmosphère. (…)

 PRANA = IONS NEGATIFS

(…) En rapprochant les théories yogiques des observations et des découvertes de la science occidentale, nous pouvons affirmer que Ie prana de l’atmosphere est constitué, sinon en totalite du moins en ordre principal, de particules électrisées, en l’occurrence les ions negatifs, et d’autre part qu’il existe dans notre corps un véritable métabolisme de l’électricité puisée dans l’atmosphère. (…)

(…) II est surprenant de constater qu’à ces rares exceptions près, la science ne se soit guère préoccupée de l’influence de l’electricite atmosphérique sur l’être humain, et cela jusqu’à une époque toute récente. Les géophysiciens nous apprennent donc que la terre est un conducteur dont la surface est chargée negativement, tandis que la haute atmosphère est positive. L’atmosphère, notre milieu vital, se trouve comprise dans un champ éIectrostatique dirigé approximativement de haut en bas, avec des différences de potentiel de 100 à 150 volts par mètre d’altitude. L’existence de ce champ de forces dirigé de haut en bas est connue en Chine depuis l’antiquité. (…)

(…)Un ion est un atome, ou fragment de molecule, chargé électriquement, et les ions sont les véritables ouvriers de la vie dans la cellule; ils constituent pour une bonne part son potentiel vital, c’est-à-dire pranique. (…)

(…) Dans l’atmosphère, nous rencontrons deux types d’ions :

– les petits ions négatifs, au ions normaux. Très actifs électriquement, ce sont de minuscules paquets d’énergie électrique à l’état presque pur. Dans l’air que nous respirons, ils sont en général constitués d’un ou de quelques atomes d’oxygène ou d’azote porteurs d’une charge qui correspond à un électron unique. Les petits ions négatifs apportent Ia vitalité à I’organisme, ils représentent Ie prana atmosphérique sous sa forme active.

– les gros ions, ou ions lents. Ceux-ci sont formes d’un noyau polymoléculaire, donc beaucoup plus gros, auquel s’est ajouté un ion negatif normal. (…)

(…) Ioniser négativement les atomes d’oxygène, c’est leur ajouter de I’énergie électrique. Cela ne se produit que sous l’influence d’importantes sources d’énergie. Lesquelles ?

– les radiations électromagnétiques émanant du soleil

– les rayons cosmiques

– les grandes masses d’eau en mouvement : océan, mer, vagues, rivières, cascades, etc.

– les forêts (…)

(…) Les poussières, les fumées, Ie brouillard enlèvent Ie prana de l’air. Le soleil, les rayons cosmiques, les masses d’eau en mouvement et en évaporation sont les facteurs principaux d’ionisation et chargent l’air de prana. (…)

(…) II existe un métabolisme de l’électricité. L’organisme absorbe de l’électricité atmosphérique, l’utilise et la rejette par la peau : plus ce métabolisme est actif par l’absorption d’ions negatifs et par l’evacuation de l’électricité excédentaire, plus l’être » est « vivant » et en bonne santé.

(…) Sous l’action des ions négatifs, on assiste à une modification des constantes respiratoires (augmentation de la pression partielle alvéolaire de l’oxygène et diminution de la pression partielle alvéolaire du gaz carbonique), alors que sous l’action des ions positifs se produit le phénomène inverse. (…)

(…) D’autre part, l’excès d’ions positifs est à l’origine d’une réduction de la capacité respiratoire vitale et du volume expiratoire maximum. Sur I’appareil circulaloire, il ne semble pas y avoir d’altération notable, alors que d’autres tests tendent à prouver que les ions positifs peuvent être à l’origine d’une déterioration des performances psychophysiologiques. (…)

(…) Pour les yogis, et par ordre d’importance, les principaux points d’absorption du prana sont :

– les terminaisons nerveuses des fosses nasales,

– les alvéoles pulmonaires,

– la langue,

– la peau.

C’est Ie nez qui, pour les yogis, représente Ie principal organe d’absorption du prana. L’air est notre principal aliment : sa privation nous fait passer en quelques minutes de vie à trepas, son insuffisance provoque des troubles physiologiques graves. A raison de 18 inspirations d’un litre d’air par minute en moyenne, notre nez livre passage dans les deux sens d’environ treize mille litres par vingt-quatre heures ! Comparés à ce volume, deux litres d’eau et un kilo de nourriture solide font piètre figure ! (…)

(…) L’air étant donc notre nourriture principale, Ie passage de cet element vital est étroitement surveillé; c’est pourquoi les cornets du nez sont tapissés d’une infinité de récepteurs nerveux ultra-sensibles pouvant déceler toutes les variations qualitatives de l’air.

Un exemple familier va nous Ie démontrer : en présence d’une personne en état de syncope, quelle est votre réaction ? Vous cherchez aussitôt Ie flacon d’ammoniaque sauveur et vous Ie faites  » respirer » à la personne évanouie. En fait, puisqu’elle est en syncope, elle ne respire pratiquement pas. A quel niveau agit Ie gaz irritant ? Dans les poumons ? Non, car seule une infime fraction pénètre jusque dans les alvéoles pulmonaires ! C’est donc sur les terminaisons nerveuses des cornets du nez que Ie gaz agit. Bientôt, la victime respire à nouveau, Ie coeur accélère ses battements, Ie visage livide rosit, les yeux s’ouvrent et, tout étonnée, cette personne se demande ce qui lui est arrivé .Cela nous démontre à quel point les cornets du nez sont en rapport avec les centres nerveux vitaux. (…)

(…) Quelle est I’erreur la plus courante que commettent les débutants non avertis lorsqu’ils veulent retenir leur souffle? Tout simplement celle de se « gonfler à bloc », car ils supposent qu’en enfermant un maximum d’air dans les poumons, ils pourront « tenir » plus longtemps. Or ce n’est pas la dernière inspiration qui est décisive pour la durée de la rétention, car l’oxygène de I’air enfermé dans les poumons représente peu de chose en comparaison de I’oxygène véhiculé par Ie sang, dont la saturation dépend des respirations précédentes. Il faut donc faire précéder les rétentions de souffle par des respirations complètes, lentes et profondes. (…)

André Val Lysebeth, “Pranayama : la dynamique du souffle”

Editions Flammarion, 1971, tous droits réservés.

Stage avec Umberto Pelizzari à Meyzieu

Stage avec Umberto Pelizzari à Meyzieu

Mon plus vieux souvenir d’Umberto Pelizzari remonte à la fin des années 90, je tombe par hasard sur un magazine publié par les montres Sector, gamme No Limits. Plusieurs athlètes figurent dans ce magazine dans des spécialités très différentes : grimpe sur des vestiges au Liban, descente de canyon en hydrospeed, traversée à pieds au Pôle Nord, etc. Et au milieu de ces pages dédiées à des hommes et des femmes de l’impossible, un apnéiste italien, brisant un à un les records mondiaux dans les différentes catégories de l’apnée profonde, très profonde… et il se trouve que l’apnéiste en question a été inspiré par un certain Jacques Mayol, véritable précurseur faisant le lien entre yoga et apnée…intéressant…

Nous sommes désormais en octobre 2012, les 20 et 21 octobre, Umberto Pelizzari est au Centre aquatique Les Vagues à Meyzieu (69), notre groupe de 18 apnéistes, débutants ou confirmés, a rendez-vous pour deux jours de formation et d’entraînement, alliant théorie et pratique.
Rendez-vous donc le samedi 20 à 13H30. Nous commençons par nous présenter chacun notre tour dans la salle « théorie » puis Umberto Pelizzari commence son partage d’expériences par de précieux conseils sur la préparation, la respiration, la position dans l’eau, la relaxation, la stratégie à adopter lors des descentes et des remontées en poids constant, sur le palmage aussi, le lestage, la compensation, le processus mental lors d’une apnée statique. Une mine d’or !
A 15H30, direction le vestiaire et la mise à l’eau. Nous commençons par une séance d’apnée statique, avec du travail inspiratoire en étant le plus relâché possible, le plus fluide possible, le plus aquatique possible. Une apnée de 4.30min pour se mettre dans le bain, avec des sensations presque redécouvertes de bien-être et de félicité. Ensuite, nous passons à la fosse de 20m. Les choses se compliquent un peu à cause d’un problème de compensation de l’oreille gauche, mais ce n’est pas nouveau, Pelizzari m’explique un point physiologique à faire vérifier par un ORL…
A 17H30, retour à la salle théorie, un peu de physiologie justement avec le diaphragme, l’importance de la respiration abdominale, de l’expiration qui doit durer deux fois plus longtemps que l’inspiration, mais aussi les méfaits de la technique de « la carpe », qui est aux antipodes de sa conception de l’apnée (ne pas forcer, être à l’écoute de son corps et des sensations, faire les choses naturellement).
A 19H45, la première journée se termine, on a appris ou réappris beaucoup de choses, vite la suite !
 
 
Dimanche 21 octobre, 9H30, debriefing de la journée précédente, questions, etc. Toujours dans la salle théorie, nous parlons des tables d’entraînement en statique, du travail en hypercapnie et en hypoxie, du travail-plaisir aussi : toujours les sensations, jouer avec l’eau, ne faire qu’un avec elle, bref être aquatique.
A 10H30, nous allons à la fosse. Cette fois-ci, une gueuse pour descente en poids variable est installée. On va pouvoir descendre tête en haut et se concentrer sur la compensation qui ne passe pas tête en bas. Un régal ! Fermer les yeux, se concentrer, être détendu, et tout ce bleu autour…même si ce n’est pas la mer, on retrouve ce bleu si spécifique dans lequel on évolue en mer, ou presque ! Ensuite, atelier de statique, et un enchaînement de 7 apnées de 4.00min avec 2.00min de récupération entre les apnées, très bonnes sensations, le processus mental distillé la veille fonctionne à merveille !
 
 
Retour à la salle théorie à 13H30 après un déjeuner qui était la bienvenue, cette fois-ci nous parlons de la progression en apnée dynamique, d’idées d’exercices à faire, puis nous abordons la syncope. Le plus simple et le plus efficace pour éviter tout accident est évidemment de ne jamais faire d’apnée seul, mais aussi et surtout de toujours être à l’écoute de son corps, d’écouter la petite voix intérieure et de ne pas la tromper. Puis nous terminons par de précieux conseils sur l’hydratation et l’alimentation. A 15H30 nous repartons à l’eau, d’abord le statique avec 6 séries montant progressivement de 1.45min d’apnée à 4.45min, avec des récupérations de 2.00min. Puis le poids constant en fosse, avec un travail à l’échelle pour la compensation et de nouveau des descentes tête en haut en poids variable sur la gueuse. La journée se termine vers 17H45, des conseils et de la pratique plein la tête, un grand bonheur, une véritable école de vie !
 
 
Merci encore à Umberto Pelizzari, à toute l’équipe présente (Franck, Nicolas, Philippe, Ivo, Rachid), et tous ceux que j’oublie. Si vous ne les avez encore jamais lu, nous vous recommandons vivement les livres-bible de Pelizzari, les liens sont sur cette page : http://apnee-savoie.com/documents/